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Amboise : chronique d'une démolition abusive




C'est terminé pour la maison d’Amboise, Monsieur Brice Ravier, le maire de la commune a gagné.

Il a presque tout fait détruire, alors que l’arrêté de mise en sécurité portait uniquement sur la façade, comme le prouve l'extrait dudit arrêté.


Vous êtes nombreux à vous être émus de la situation, alors voici un petit résumé des faits :

 

Madame Laure Bongars, hérite au décès de sa mère de la maison de son enfance. Mais en 2022, la maison est victime d’un incendie dû au dysfonctionnement d’un compteur Linky.

 

Un problème d’assurance fait que les dégâts ne sont pas pris en charge.

Madame Bongars est alors en état de sidération. Elle est seule, pas conseillée, et démunie devant la situation.

 

 Alors, elle fait ce qu’elle n’aurait pas dû faire: elle ne répond pas aux multiples injonctions de la mairie.

Ce sera la seule et unique faute, certes grave, de son parcours, mais elle n’a tué personne, volé personne, et pourtant elle est lourdement condamnée puisqu’on est en train de détruire son seul et unique bien.

 

Août 2024, la mairie envoie une injonction à Madame Bongars et délivre un nouvel arrêté de mise en sécurité avec ordre de réaliser les travaux, ce qu'elle ne sera pas en mesure de faire.

 

Décembre 2024. Nous sommes alertés quelques jours seulement avant l’audience au Tribunal Administratif qui doit statuer sur l’avenir de l’édifice.

Malgré la grande humanité du juge à l’audience, il autorise la démolition de la partie dangereuse. Mais autoriser ne signifie pas ordonner.


Janvier 2025, nous demandons un sursis de six mois au maire, sursis qui nous sera bien évidemment refusé. Pourtant, nous apportions la garantie que les travaux d'urgence allaient être entrepris, mais cela n'a servi à rien.

 

Madame Bongars obtient miraculeusement, quelques semaines plus tard, un prêt bancaire de 13 000 € pour la réalisation des travaux d’urgence, car elle est désormais en CDI, mais l’entreprise qui avait réalisé le devis a demandé une autorisation à la mairie avant son intervention, et bien évidemment l’autorisation a été refusée.

Il s’agissait d’une simple autorisation d’occupation de voirie, mais l’entreprise n’a pas souhaité exécuter les travaux et a laissé tomber Madame Bongars.

Mars 2025. Nous sollicitons l'aide du Député de la circonscription, Monsieur Daniel Labaronne, afin qu'il plaide en notre faveur, et qu'il demande au maire de faire preuve d'un peu d'humanité. Son attaché parlementaire nous répondra qu'il ne peut "hélas" rien faire.


Mai 2025. Nous savons que le temps presse, alors nous demandons à un de nos adhérents qui a une entreprise de maçonnerie et taille de pierre, s’il peut faire les travaux de façon urgente. À la fois sensible au patrimoine, mais aussi très humain, il accepte de réaliser les travaux, à la suite de quoi, nous mandatons un expert qui statue sur le fait que les travaux ont été réalisés dans les règles de l’art, et que la maison ne semble plus présenter de danger immédiat.

Travaux réalisés au mois de mai, afin de sécuriser la maison. Travaux validés par l'expert
Travaux réalisés au mois de mai, afin de sécuriser la maison. Travaux validés par l'expert

Il préconise simplement quelques travaux supplémentaires, travaux que nous envisagions de faire réaliser dans les prochaines semaines, si la maison n’avait pas été par terre.

 

Le 9 juin 2025, Maître Théodore Catry, notre avocat, a fait une demande de mainlevée de l’arrêté de mise en sécurité à la mairie, mais la seule réponse du maire aura été d’envoyer les pelleteuses.



 

Voyant que c’était bien plus que la façade qui était démolie, Maître Catry a demandé l’intervention de la gendarmerie pour faire cesser le chantier.

Hélas nos espoirs ont été de courte durée, puisque les gendarmes sont repartis sans faire cesser le chantier, les démolisseurs ayant ordre de la mairie de détruire l'intégralité de l’édifice.

 

Face à cette situation dramatique, et face à nos inquiétudes quant à l’avenir de Madame Bongars qui se trouve dans un état psychologique plus que préoccupant, nous avons décidé :


de déposer une plainte au Procureur de la République, et un recours au tribunal administratif, car n’oublions pas que c’est la propriétaire qui doit régler la facture de la démolition, et qu’elle sera dans l’incapacité de le faire.

Mais avant toute chose, Maître Catry a adressé un courrier à l'avocat de la mairie d'Amboise, afin que ce dernier lui communique l'acte administratif qui autorise la démolition totale.


Encore une fois, nous insistons sur le fait que l'arrêté initial portait uniquement sur la démolition de la façade, et qu'il était même question que, si la démolition avait lieu, les éléments architecturaux remarquables seraient déposés soigneusement, afin de pouvoir les réintégrer lors de la reconstruction.

Mais tout a été réduit en poussière, donc il sera impossible de récupérer quoi que ce soit.

Notons également que de nombreux effets personnels de Madame Bongars se trouvaient dans une pièce fermée à clé, qui n'était pas être concernée par la démolition, et qu'eux aussi sont partis à la benne sans que cela n'émeuve quiconque.

 

Nous allons désormais tout faire pour l’accompagner au mieux dans ses démarches, et nous allons tout mettre en œuvre pour que justice soit faite, afin que cette démolition injustifiée ne ruine pas un peu plus la vie de cette pauvre femme.


Dans le document ci-dessous que nous avons publié le premier jour de la démolition, vous pourrez entendre la détresse de cette femme qui va perdre tout ce qu'elle possédait.


 

 

Parallèlement à nos actions juridiques, nous mettons en place une cagnotte en ligne afin que Madame Bongars puisse rembourser son prêt pour les travaux d’urgence.

Travaux réalisés, qui auraient dû permettre au maire de procéder à la main levée de l'arrêté de mise en sécurité, s’il avait fait preuve de bon sens et d’humanité, et ainsi offrir à cette petite maison édifiée au milieu du XIXe siècle, un avenir meilleur.

Mais hélas, son avenir est désormais dans une benne, alors faisons en sorte que Madame Bongars puisse survivre à tout cela le plus dignement possible.

 

 

Vous pouvez également. Envoyer vos dons par chèque ou virement bancaire

 

 Nous vous remercions pour l'intérêt que vous portez à cette triste affaire, et même si cela ne lui ramènera pas sa maison, Laure Bongars sait que vous êtes nombreux à être sensibles à sa situation et elle se sent un peu moins seule, même si nous sommes toujours très inquiets pour sa santé et son avenir.


Si vous avez la moindre question ou un message à lui faire passer, n'hésitez pas à nous contacter : urgences.patrimoine@gmail.com

Merci pour elle.


Et pour conclure, voici ce qu'il reste de la maison aujourd'hui.


 

 
 
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