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Flash Info : Est-il temps d'arrêter "le progrès"?


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Suite à ma publication précédente qui a remporté un vif succès, un "vrai" avant/après.


En effet, afin d'illustrer l'uniformisation de notre beau pays de France, j'avais trouvé sur internet des photos de constructions "traditionnelles", témoins de l'architecture locale, opposées à une construction "cube".


Alors aujourd'hui, pour prouver que tout ceci n'est pas une utopie fantasmée par la vieille réac parfumée à la naphtaline que je suis, un cas bien réel.



Cette jolie ferme normande du XVIIIe siècle, est la dernière à être encore debout à Dieppe. Elle a résisté à tout, même aux bombardements, mais elle ne résistera sans doute pas à la promotion immobilière, puisque le groupe Logéal doit construire en lieu et place de la ferme et de son terrain, un "magnifique" ensemble immobilier, avec d'élégants parkings, et de gracieuses placettes végétalisées.


Nous avons déposé un recours gracieux, afin de tenter de sauver l'édifice, mais bien évidemment, nous avons été déboutés.


C'est donc un recours contentieux que déposera demain notre avocat, Maître Théodore Catry, au nom d'Urgences Patrimoine France et du collectif de riverains opposé au projet.



Attention! il ne faut pas voir dans notre action, une opposition à la construction de logements sociaux, argument phare de toutes les municipalités quand elles veulent nous discréditer.


Des logements il en faut, mais certaines communes feraient mieux de s'occuper de la réhabilitation des logements vacants et des friches industrielles, qui offrent un potentiel non négligeable, plutôt que de s'acharner sur les témoins encore debout du patrimoine local.



Autre argument utilisé pour justifier la démolition : "le bâtiment n'est pas classé". Ah? Parce qu'il n'est pas protégé au titre des monuments historiques, un édifice n'aurait aucune valeur patrimoniale?


Même non protégés, des milliers de petits édifices ont une valeur historique et patrimoniale, car ils sont les marqueurs de l'identité d'un territoire, et les démolir conduit à faire disparaître cette identité.



Le pire dans le cas qui nous occupe aujourd'hui, c'est que la ferme se trouve en secteur sauvegardé, à moins de 500 mètres d'une église protégée MH.


Mais contre toute attente, l'ABF a donné son accord pour la démolition.


Seule préconisation : intégrer quelques pierres de la ferme dans les nouvelles constructions.


Il était quand même simple d'intégrer l'existant dans ce projet immobilier, d'autant que l'édifice ne présente aucun désordre de structure, et tient encore bien debout.


Si notre recours ne conduit pas à l'annulation du projet dans sa globalité, nous espérons tout de même qu'il permettra de sauver ce patrimoine des dents acerbes des pelleteuses et de la folie destructrices de la promotion immobilière.



Petit rappel "désagréable": afin de financer nos recours, cela nous ferait bien plaisir que vous fassiez un petit geste en cliquant sur le lien en 1er commentaire. Don anonyme et sécurisé, ou rdv sur notre site internet

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