Nous laissons la parole aux membres du collectif local, afin que les choses concernant leur mobilisation soient bien claires.
Un article de presse récemment publié décrédibilise leur action exemplaire, donc nous avons tenu à "remettre l'église au milieu du village ", ou du moins, le presbytère !
Et n'oubliez pas, si vous n'êtes pas loin de Saint-André, que samedi 22 juin à lieu un rassemblement pour dire "non au projet de démolition".
Si vous ne pouvez pas être présent, merci de signer notre pétition : https://bit.ly/3Vl4MKh
QUELQUES VERITES....
Le 26 mai, la mairie a créé sur son site un FAQ à propos de l’ilot du Presbytère, avec des réponses pour le moins étonnantes !
Qui appellent quelques premières mises au point concernant les questions «Pourquoi ne pas conserver le bâti de l’ancien presbytère », et « comment a-t-on décidé l’architecture du nouveau bâtiment ».
La mairie fait état d’une étude de faisabilité urbaine de 2015, et de celle du cabinet Catala de 2022, incluant d’ailleurs la réhabilitation.
Pourquoi ce silence sur le rapport de 53 pages de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) du 16 novembre 2020 ?
Parce qu’il alerte sur l’intérêt de préserver ce patrimoine ? Pour résumer, l’ancien édifice et le rempart sur lequel il s’appuie et qui le prolonge sont des éléments patrimoniaux importants de la commune intra-muros. »
Parce qu’il indique que "le presbytère ne présente pas de risque d’effondrement " et qu’il présente simplement "les désordres habituels rencontrée dans les édifices anciens n’ayant pas reçu d’entretien et de restauration depuis longtemps".
Et le silence, toujours, sur le rapport de novembre 2023, de l'Architecte du patrimoine Alexandre Autin, qui aboutit aux mêmes conclusions ?
Peut-être parce que l’argumentaire de la mairie depuis des années est de prétendre que le presbytère – et les maisons Pappas- ne sont pas réhabilitables ?
Sans doute parce que depuis le départ, depuis des années, dès 2019, la démolition était prévue !
C’est bien pour cela que depuis 2020, des associations et des habitants se sont mobilisés ; ce sont les associations qui ont demandé les premières des études archéologiques et faunistiques, d’abord refusées par la mairie.
Pour cela que les habitants ont voté en 2021 la pétition sur le refus de démolir (plus de 1300 signatures), et ont participé au questionnaire du comité de quartier centre ( torpillé par la mairie).
Et l’an dernier, si le presbytère était en si piteux état, comment expliquer que la commission d’appel d’offres ait sélectionné 3 projets, dont 2 réhabilitant le presbytère ?
Car c’est bien ce qui s’est passé, la commission avait finalement retenu ex-aequo deux projets qui avaient recueilli le même nombre de voix, l’un pour la réhabilitation, l’autre pour la démolition (ci-dessous)
Et c’est le maire qui a tranché en faveur de la démolition, pour faire preuve « d’audace »
Oui, le maire, qui se targue d’aimer les vieilles pierres, la nature, et de chérir son village ancien !
Le financement « Petites Villes de Demain » détourné ?
En 2020, l’État a lancé le programme national « Petites villes de demain » qui accorde des financements aux villes de moins de 20.000 habitants, engagées dans la transition écologique pour concrétiser des projets respectueux de l’environnement.
GIGNAC et SAINT ANDRE DE SANGONIS ont demandé à bénéficier de ces aides en signant une convention avec l’État, où les communes se sont engagées à se centrer sur « des axes prioritaires :
Culture et patrimoine : redonner de la vie au centre ancien en restaurant certains éléments de patrimoine.
Animer le cœur de ville pour le rendre attractif et rayonnant, en valorisant le patrimoine (reconquête des centres anciens, cœur de ville).
A associer la population dans la mise en œuvre du projet au travers des comités de quartier,
par des actions de communication et consultation de la population sur les projets. »
Or, qu’avons-nous constaté à St André ?
Où est la restauration du centre ancien, qui est sur le point d'être démoli ?
Où est la valorisation du patrimoine, témoignant « d’un passé vigneron et présentant une architecture remarquable située autour de places et venelles », en la démolition d’un 1/3 du centre du village, pour y édifier un cube en verre et des bâtiments modernes impersonnels ?
Où est le respect de l’environnement en détruisant des colonies de chiroptères, qui sont protégées et font l’objet d’un plan national d’action ? Sans parler des hirondelles, faucons crécerelles, chouettes hulottes, mésanges, etc....
Tout un écosystème qui sera perdu, en raison de la destruction totale de l’ilot, de l’ampleur
et la durée des travaux, et de la densité de population prévue sur site.
Où est le respect de l’environnement en démolissant des bâtiments sains et historiques au lieu de les restaurer ? Et en menaçant la pérennité des maisons voisines par l’ampleur des travaux !
Où est la concertation quand les questionnaires du « comité de quartier centre » indiquant que la population était opposée à la démolition ont été ignorés par la mairie ?
Où est la participation quand, durant 4 ans, la mairie répondait systématiquement et uniquement aux interrogations des habitants : « Rien n’est décidé » ?
Pendant que GIGNAC travaille à de vrais projets de restauration (Hôtel de Laures, Adhemar...), le maire de St André propose la démolition de son seul centre historique, répertorié dans le PLU pour une préservation !
Du presbytère du 17°, des petites échoppes, de 80m de fortifications, du domaine Pappas du 18e, de sa tour, de ses voutes, de son jardin....
Alors, OÙ est le respect de l’engagement de St André dans la convention pour pouvoir prétendre aux financements du programme Petites Villes de Demain ??
D'autres terrains n'étaient-ils pas plus adaptés pour de tels équipements sur la commune de Saint André de Sangonis ?
Le maire ne s’est même pas porté acquéreur de l’ancien LIDL pourtant sur sa commune, qui lui, aurait été l’endroit idéal et peu couteux, avec son espace et son parking, pour créer une médiathèque.
Alors Mobilisons-nous !
Nous vous donnons rendez-vous à Saint-André-de-Sangonis
le samedi 22 juin à 11 heures place du Marché