L'avenir de l'église Saint-Gault livré aux pelleteuses
- Alexandra Sobczak
- 8 déc.
- 2 min de lecture
Malgré la mobilisation en faveur de la sauvegarde de l’église Saint-Gault, le maire est toujours animé par la même obsession destructrice.
Il semblerait désormais que les jours soient comptés pour l’édifice, puisque sa démolition a été actée lors du Conseil Municipal du 27 novembre.

Pourtant, dans un courrier datant du mois de février 2025, l’Architecte des Bâtiments de France soulignait l’intérêt de l’édifice, et insistait sur le fait que son état sanitaire était satisfaisant, bien qu’une restauration urgente soit à envisager.

Or, à chacune de ses communications dans la presse, le maire parle d’un état calamiteux de l’église, comme il l’a encore fait jeudi dernier dans une interview à RMC.
Hélas, nous n’avons même pas pu démentir ses propos mensongers à l’antenne.
Non, l’église n’est pas XIXe, sa construction d’origine est bien du XIe, remaniée au XIXe
Non il ne pleut pas dans l’église
Non les travaux de mise en sécurité ne s’élèvent pas à 600.000 euros
Non, il était inutile d’augmenter les impôts locaux pour sauver l’église, puisque les 120.000 euros de budget votés pour la destruction et l’aménagement du « parking-église » couvraient amplement les frais de mise en sécurité.
Bref, que des propos mensongers auxquels hélas nous n’avons pas pu répondre puisque mon interview en visio avait été réalisée avant la diffusion du reportage.
Un reportage réalisé uniquement pour mettre en valeur l’action de la Fondation du Patrimoine et du « plan églises » du Président Macron qui avait pour but de récolter 200 millions d’euros. À quelques jours du terme de cette collecte, seulement 25 millions ont été récoltés. Certes, nous n’allons pas dire que ce n’est pas bien, car chaque centime en faveur du patrimoine est important, mais si la FDP est très utile pour les projets de restauration, elle ne lutte en aucun cas contre la destruction du patrimoine.
Pourquoi ? Parce que se battre contre les démolitions, cela coûte de l’argent et n’en rapporte pas.
Peu importe, nous allons continuer à nous battre jusqu’au bout pour sauver cet édifice, même si nos chances de réussite sont proches de zéro.
L’occasion de rappeler encore une fois la célèbre phrase de Bertold Brech : « Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. »
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« Le patrimoine ne peut pas lutter, ensemble, nous pouvons »
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