À l’initiative de notre délégué de l’Ardèche, Monsieur Philippe Garcia, les représentants des associations de sauvegarde du prieuré de Rompon ont été reçues par Monsieur Hervé Saulignac, Député de l’Ardèche.
Conscient des menaces qui pèsent sur ce site pourtant protégé au titre des Monuments Historiques, et situé en zone Natura 2000, Monsieur Saulignac a souhaité alerter Madame la Ministre de la Culture à travers une question écrite.
Nous espérons une réponse rapide, car le projet d’extension de la carrière pourrait avoir raison de ce patrimoine d’exception.
QUESTION ÉCRITE de Hervé SAULIGNAC n° 45-00007
Position de l’État sur la préservation et l’avenir du prieuré clunisien de Rompon
Monsieur Hervé Saulignac attire l'attention de Madame la ministre de la Culture sur l’avenir du prieuré clunisien de Rompon, en Ardèche, dont la préservation est menacée par l’extension d’une carrière située à proximité immédiate.
Classé à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1927, ce prieuré date du Xe siècle, mais son site est occupé depuis le néolithique. Il présente un intérêt majeur et mériterait un travail de fouilles et de mise en valeur. Un travail qu’ont déjà entrepris, malgré leurs modestes moyens, diverses associations locales à l’instar de l’Association pour l’avenir du prieuré, la Société de sauvegarde des monuments anciens de l’Ardèche, Cévennes Terre de Lumière, Urgences patrimoine, et bien d’autres.
De par son classement à l’inventaire des monuments historiques, la sauvegarde du site clunisien de Rompon est garantie par un périmètre de protection, défini par l’Etat. Mais, dans le même temps, l’Etat a accordé au propriétaire de la carrière voisine du site le droit d’étendre l’exploitation de sa carrière, touchant au périmètre de protection du site clunisien. Il convient d’ajouter que ce site est situé dans une zone Natura 2000.
En effet, le prieuré est situé sur un site privé. L’ancien propriétaire du site, qui exploitait la carrière, avait signé une convention avec les mairies du Pouzin et de Rompon ainsi qu’avec les associations, pour la préservation du site et la réalisation de travaux de consolidation des vestiges. Toutefois, un changement de propriétaire est intervenu en 2020 et le nouvel exploitant de la carrière n’a pas reconduit cette convention. Par ailleurs, il a obtenu en 2021, par arrêté préfectoral, le droit d’étendre la carrière.
Face à ce zonage contradictoire, les associations craignent pour l’avenir du site clunisien et se heurtent à un imbroglio administratif du fait des incohérences des décisions de l’Etat. À l’évidence, seul un arbitrage national peut aujourd’hui déterminer la position de l’État quant à la protection de ce site clunisien.
Aussi, il demande à la ministre de la Culture de bien vouloir éclairer la position de l’État dans ce dossier afin de sortir de cette situation contradictoire et d’assurer la préservation du site clunisien de Rompon.
Nous remercions très sincèrement Monsieur le Député pour son intervention.
Afin de prendre connaissance plus précisément de cette affaire, nous vous invitons à prendre connaissance de notre article publié dans notre Gazette du Patrimoine, en juillet 2023 :
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